CVE, producteur d’énergies renouvelables, entreprise à mission et certifiée B Corp

Interview du comité impact au sujet de notre labellisation B-Corp

À l’heure où les entreprises sont de plus en plus questionnées par leurs collaborateurs, clients, fournisseurs, actionnaires, pouvoirs publics et associations, sur leur rôle au sein de la société, où en sommes-nous chez CVE ? L’entreprise aime se définir comme « contributive » ou « à impact ». Il faut dire que nos ambitions sont fortes en la matière : notre souhait n’est plus seulement de réduire l’impact environnemental ou social de nos activités, mais de contribuer positivement et durablement à la société.

Aujourd’hui, un nouveau palier est franchi : nous devenons une entreprise à mission internationale. Nous venons en effet d’être certifiés B Corp avec la note de 97,5 (sur un minimum de 80 points pour être certifié) ; ce qui marque une étape clé dans la structuration de notre démarche à impact.

Pour explorer en détail les ambitions qui ont motivé notre démarche pour devenir B Corp, parole au comité impact qui a piloté cette certification avec la contribution de nombreux collaborateurs et collaboratrices en France et dans nos filiales à l’international. . .

Quels sont les engagements de CVE depuis sa création ?

Hervé : Plus que trois simples lettres, CVE, c’est une grande et belle ambition : Changer notre Vision de l’Énergie, en portant collectivement un projet d’entreprise à visage humain, créateur de richesses environnementales et sociales, au profit d’un monde durable, où la nécessaire satisfaction des besoins énergétiques de nos clients ne compromet pas l’avenir de la planète, ni celui de ses habitants. C’est l’ambition que nous avions quand nous avons créé CVE en 2009 avec mes associés.

Un parti pris inscrit aujourd’hui dans notre ADN à travers la formalisation de notre raison d’être : « Mettre l’humain et la planète au cœur de l’énergie de demain ». Fruit d’une réflexion commune des équipes, elle apparait formellement, depuis mai 2022, dans nos statuts, faisant de CVE une « société à mission ». Cette raison d’être est désormais devenue notre boussole pour nos décisions structurantes.

Quelles sont les initiatives de CVE en matière de « RSE » ?

Marion : Nous n’employons pas le terme RSE, trop réducteur à notre sens de l’ambition que nous portons en matière d’impact. Différentes initiatives existaient depuis la création de CVE, mais elles n’étaient pas évaluées, suivies ou structurées. Notre approche a été empirique. En 2020 et 2021, la pandémie de Covid-19 a perturbé nos actions en matière de mécénat d’entreprise notamment. Nous avons profité de cette période pour structurer notre démarche à impact devenue d’autant plus incontournable que CVE grandissait très vite, avec une croissance de près de 30% de nos effectifs.

Nous avons déterminé une raison d’être, des axes d’engagements (humain, social et environnemental), des indicateurs et un plan d’actions. Nous sommes devenus entreprise à mission en mai 2022 et avons constitué notre comité de mission début 2023. Cela nous donne le cap pour déterminer nos orientations et guider nos décisions et actions. Chaque année, nous évaluerons nos résultats et nous nous fixerons des objectifs ambitieux.

Pourquoi le label B Corp ? Qu’est-cela apporte de plus que le statut d’entreprise à mission ?

Hervé : Nous avons choisi d’être certifiés B Corp pour obtenir un regard externe exigeant sur notre impact actuel, accélérer notre démarche d’amélioration continue à l’aide des pistes d’actions B Corp, intégrer l’ensemble de nos parties prenantes (clients, équipes, fournisseurs, investisseurs) dans notre démarche d’impact et rejoindre une communauté internationale dynamique qui pose un regard éclairant sur la relation entre société, environnement et business.

Finalement, le statut d’entreprise à mission et le label B Corp sont à la fois complémentaires et différents dans leur temporalité. Le statut d’entreprise à mission, circonscrit à la France, démontre notre volonté de nous engager à créer à l’avenir de la valeur sociétale en parallèle d’une valeur économique.

À l’inverse, notre engagement pour obtenir le label B Corp est intervenu en amont : nous l’avons obtenu sur la base d’actions passées et d’objectifs déjà atteints, contrôlés par l’organisation B Lab. Ce que nous déployons aujourd’hui de façon volontaire et « militante », nous sera demandé dès 2025 avec le déploiement de la directive CSRD qui élargit le nombre d’entreprises en Europe évaluées en matière de durabilité.

Quelles ont été les étapes pour obtenir ce label ?

Thomas : La décision de devenir B Corp a été prise en 2019 ; les fondateurs de CVE ont d’abord abordé le questionnaire sans accompagnement dédiée, interne ou externe. Cette première approche a mis en lumière la nécessité d’y dédier des ressources spécifiques : le questionnaire B Corp est exigeant et demande de pouvoir y consacrer une ou deux journées / mois avant d’être en mesure de le renseigner. Entre 2020 et 2021, CVE a structuré sa démarché à impact, avec notamment la définition d’une raison d’être, la réalisation d’une matrice de matérialité pour déterminer nos piliers d’engagement, la mise en place d’indicateurs de performance, et la réalisation d’un rapport d’activité intégré.

En 2021, j’ai été recruté, d’abord comme stagiaire puis alternant et aujourd’hui en CDI. J’ai eu la charge de coordonner la labellisation B Corp. En octobre 2021, nous avons enfin été en mesure de finaliser le questionnaire ce qui a demandé la mobilisation de plus d’une vingtaine de personnes en interne et le soutien d’un cabinet externe. En 2022, CVE est devenue une entreprise à mission, et en janvier 2023, l’audit de certification B Corp a débuté. Nous avons obtenu la labellisation le 21 juin dernier, soit pratiquement 4 ans après la décision de CVE de se lancer dans une telle démarche.

Quels sont les bénéfices attendus pour CVE d’être labélisée société B-Corp ?

Marion : Le label B Corp offre de nombreux avantages pour CVE. En tant que B-Corp, nous intégrons une communauté mondiale d’entreprises qui respectent des normes sociales et environnementales élevées. Cela peut aider à renforcer la réputation de CVE auprès des clients et des investisseurs. De plus, le processus de labellisation B Corp va nous aider à identifier les domaines où nous pouvons améliorer notre impact social et environnemental. Cela peut conduire à des pratiques internes plus durables et responsables.

Céline : À titre d’exemple, nous sommes certifiés Iso 14001. Devenir B-Corp nous place dans la dynamique de mettre en place un plan d’action pour continuer à nous améliorer pour créer un impact positif sur l’environnement. Le label B Corp offre également un réseau d’autres entreprises labellisées, qui partagent des valeurs similaires et peuvent offrir des opportunités de collaboration.

Sandie : Enfin, être labellisé B Corp va clairement nous aider à attirer et à retenir des talents qui se soucient de travailler pour une entreprise qui se concentre sur l’impact environnemental, humain et social. Nombreux sont les candidats et candidates à mentionner ce point en entretien et à nous questionner concrètement sur le sujet.

Nathalie : D’ailleurs, 12% de nos équipes en France sont investies dans notre programme de mécénat de compétences qui permet aux collaborateurs qui le souhaitent de s’engager sur le temps de travail (5 jours / an / personne) pour soutenir des associations au travers de notre plateforme de l’engagement.

Une dernière question : quels conseils donneriez-vous à des entreprises qui auraient envie de se lancer dans l’aventure ?

Le comité impact en chœur : Le processus de certification dépend de la taille et de la complexité de votre entreprise. Il faut être patient et organisé, et savoir associer un certain nombre de parties prenantes pour collecter la quantité importante d’informations demandées. Enfin, il nous semble important de désigner une personne « chef d’orchestre » de cette labellisation, garante de la vision d’ensemble et qui sait motiver et encourager les équipes à prendre de leur temps pour aider à obtenir la labellisation.

Membres du comité Impact interviewés :

Celine Cagnolati : responsable qualité et environnement, en charge du pilier environnement

Sandie Colin : directrice du projet humain, en charge du pilier humain

Thomas Gohlen : chargé de mission impact

Marion Henriet : directrice innovation et impact, anime la démarche impact au sein de CVE

Nathalie Latz : directrice de la communication, en charge du pilier social et du programme de philanthropie

Hervé Lucas : co-président de CVE et sponsor de la démarche avec ses associés Pierre de Froidefond et Arnaud Réal Del Sarte

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