Entreprise à mission : un 1er audit concluant et prometteur
En 2024, CVE a franchi une étape symbolique avec la réalisation de son premier audit en tant qu’entreprise à mission. Ce contrôle externe, mené par un organisme tiers indépendant, le cabinet de Saint Front, marque une nouvelle phase dans son parcours d’entreprise à mission. CVE a inscrit sa raison d’être dans ses statuts et confirme son engagement à la décliner dans toutes ses activités. Hervé Lucas, associé fondateur de CVE et sponsor de la démarche impact, Marion Henriet, directrice innovation et impact et Yohan Rossetto, responsable carbone et impact, en charge d’animer la démarche impact de CVE, reviennent sur les enseignements de l’audit et les prochaines étapes pour l’entreprise.
Entretien croisé avec le Comité Impact de CVE
Hervé [Lucas], co-fondateur de CVE : « La mission de CVE est implicitement inscrite dans son ADN depuis sa création. »
La raison d’être est le prolongement direct de la vision que nous avions, Pierre [de Froidefond] et moi-même, au moment de créer CVE et que partage pleinement Arnaud [Réal del Sarte] co-associé et DG Finances qui nous a rejoints en 2019. Dès le départ, CVE voulait s’inscrire dans une « transition socio-écologique », et placer la recherche du partage de valeurs économique, environnementale et sociale au cœur de sa démarche. En 2021, celle-ci s’est structurée. C’est à ce moment-là que nous avons identifié nos enjeux clés au travers d’une série d’entretiens avec nos parties prenantes internes et externes. Aujourd’hui, notre mission nous permet non seulement de nous fixer des objectifs ambitieux, mais aussi de répondre à la fois aux attentes de nos équipes, nos partenaires et nos clients.
Marion [Henriet], directrice innovation et impact : « Pour bien prendre la mesure de notre engagement en tant qu’entreprise à mission, il faut concrètement expliquer en quoi notre approche se différencie. »
Notre démarche impact ne s’arrête pas à des objectifs « secondaires ». Ces objectifs ne sont pas pilotés au sein d’une équipe Impact déconnectée du business. Au contraire, la démarche Impact infuse dans toutes les business units, à travers une co-construction de la feuille de route impact du Groupe avec ces dernières. Cela se reflète aussi dans l’importance croissante de l’impact dans les critères de décision des choix que nous prenons. Quel impact carbone ? Quel impact biodiversité ? Au niveau opérationnel, projet par projet. Notre mission est un guide qui nous aide à nous améliorer continuellement.
Yohan [Rossetto], responsable carbone et impact : « Au quotidien, nous avons mis en place une véritable « vie de la mission ». »
Il s’agit d’une logique d’amélioration et de questionnement continu, constamment diffusée et partagée avec toutes les équipes. Un comité de mission, composé à la fois d’acteurs internes et externes complémentaires, surveille de près l’évolution et la déclinaison de cette mission en objectifs opérationnels concrets.
Justement, quels retours avez-vous eu lors des discussions avec le comité de mission de CVE et vos équipes sur vos actions en tant qu’entreprise à mission ?
Yohan : » Vincent Jacamon, étudiant en master International energy à Sciences Po Paris, membre du collectif Pour un réveil écologique et de notre comité de mission a souligné que CVE « a su embrasser une vision plus transversale de la transition socio-écologique, ce qui est souvent rare dans le secteur énergétique ». Par ailleurs, pour nos équipes, cette mission reflète véritablement les engagements de CVE, en adéquation avec ce qu’elles vivent au quotidien. Nous tenons à maintenir cette transparence et ce dialogue continu avec le comité de mission et nos équipes en France et dans nos filiales à l’international. »
CVE vient de passer son premier audit d’entreprise à mission. Quels ont été les principaux enseignements ?
Yohan : « Le cabinet de Saint Front a vérifié plusieurs aspects essentiels, notamment l’adéquation entre notre raison d’être et les objectifs opérationnels. Il a également scruté les moyens alloués pour atteindre ces objectifs. Il ne s’agit pas simplement de fixer des objectifs « auto-atteints », comme il l’a rappelé. Les ressources humaines et financières sont mises en adéquation avec nos ambitions. »
Marion : « CVE a obtenu selon le référentiel du cabinet une note de 81/100, nettement au-dessus de la moyenne observée de 73/100 pour les entreprises auditées la première année. Le cabinet d’audit a particulièrement salué notre modèle de mission marqué par une forte ambition d’innovation et de transformation. En revanche, il a noté que les objectifs opérationnels ne devaient pas nécessairement être définis à 5 ans et que des objectifs intermédiaires pouvaient être utiles voire nécessaires pour permettre de s’adapter au contexte ».
Avez-vous identifié des axes d’amélioration ?
Yohan : « Oui, les entretiens du cabinet avec nos collaborateurs ont rappelé l’importance qu’ils portent à la cohérence entre notre mission et l’impact de nos projets. Nous avons déjà pris des mesures pour y répondre, notamment avec la création d’une fiche « impact » permettant d’indiquer un score sur l’impact carbone, local et biodiversité de nos nouveaux projets en développement. Cela nous permettra de décider de la pertinence de nos projets de production d’énergie renouvelable selon à la fois des critères opérationnels et financiers mais aussi d’impact.
Quelles sont les prochaines étapes pour CVE dans cette démarche d’entreprise à mission ?
Marion : « Nous sommes dans une dynamique de progression continue. Nos objectifs ne sont pas figés ; ils évoluent en fonction des remontées terrain de nos équipes et des nouvelles ambitions que nous nous fixons. L’idée est de continuer à ajuster ces objectifs pour qu’ils reflètent pleinement les défis actuels. Comme l’a indiqué le cabinet de Saint Front, il est crucial de ne pas hésiter à remodeler nos pratiques en fonction de besoins futurs. Nous devons donc à la fois continuer à « maturer » les trajectoires pour les objectifs qui restent à définir et veiller à ce que chaque projet soit en adéquation avec la mission globale de CVE. »
Un dernier mot ?
Hervé : « Nous sommes fiers des progrès accomplis et de la reconnaissance obtenue lors de cet audit. Mais l’essentiel reste à venir : continuer à incarner cette mission dans nos projets et notre quotidien. Nous allons poursuivre l’animation de notre comité de mission pour nous assurer que chaque décision prise serve réellement à préserver ou impacter positivement notre environnement et nos parties prenantes. »