Une tribune signée Hervé Lucas, associé fondateur et co-président CVE

Il y a quelques semaines RTE, le responsable de l’équilibre du réseau électrique français, publiait une étude inédite « Futurs énergétiques 2050 : pourquoi, quand, comment ? ». Cette étude a mobilisé l’ensemble des acteurs de la filière énergétique en France afin d’évaluer les futurs possibles du mix énergétique français. Le résultat de ces travaux est un constat sans appel : « Il n’existe plus aucun doute scientifique sur l’urgence à agir. »

Un constat que nous partageons depuis longtemps et qui nous a conduits à créer CVE il y a plus de 12 ans.

Le constat de RTE : la neutralité carbone passe par les énergies renouvelables

Le premier enseignement de l’étude de RTE est que la recherche d’un futur « zéro émissions nettes » passe par l’électrification massive de nos usages (mobilité, industrie, chauffage…). Ainsi, si la consommation d’énergie primaire est appelée à baisser de manière significative en France, malgré les mesures d’efficacité énergétique, une hausse de la consommation d’électricité de 35% est attendue entre 2020 et 2050.

Dans son rapport, RTE analyse que le déploiement massif des ENR, et en particulier du solaire, sera incontournable pour l’atteinte de la neutralité carbone en France. Le parc photovoltaïque français devra atteindre 70 GW (voire 200 GW dans la trajectoire la plus haute) contre 12,6 GW fin juin 2021, soit une croissance de plus de 2 GW par an de la puissance installée.

Rapport RTE 2021

Les filières ENR doivent relever de nombreux défis

Accélérer le développement des énergies renouvelables et accroître leur place dans le mix énergétique français est donc un impératif. Mais atteindre cet objectif nécessite de relever les enjeux de ce développement.

Tout d’abord, il est impératif de garantir un environnement réglementaire favorable et stable pour faciliter le financement de ces infrastructures qui nécessiteront la mobilisation de capitaux importants.

Il est également nécessaire de répondre aux nombreux défis auxquels devront faire face les filières renouvelables :

  • L’occupation des sols : à la maille du territoire RTE a estimé que les surfaces couvertes en panneaux solaires occuperaient entre 0,1% et 0,3% du territoire selon le scénario retenu. Néanmoins cette moyenne ne doit pas occulter des zones de potentiel conflits entre usage énergétique, usage agricole, usage pour les loisirs.
  • Gestion des matériaux : de nombreuses ressources nécessaires aux renouvelables (cuivre, lithium, cobalt…) sont exploités hors de France et leur approvisionnement peut être mis en question par les conflits et tensions géopolitiques.
  • Impact sur les réseaux : les renouvelables, du fait de leur caractère intermittent, nécessitent de développer un bouquet de solutions de flexibilité (réseaux intelligents, stockage, centrales de pointe fonctionnant au gaz décarboné).
  • Création de valeur ajoutée sur le territoire : la construction de capacités renouvelables doit permettre la retombée de bénéfices économiques, sociaux et environnementaux sur les territoires français.

Les engagements de CVE

Ce contexte confirme la pertinence de notre positionnement comme entreprise à impact à travers :

  • Notre métier de producteur d’énergies renouvelables œuvrant ainsi pour réduire l’impact des activités humaines sur le dérèglement climatique,
  • Notre vision stratégique visant à produire une énergie décentralisée dans une logique de circuit court, respectueuse de l’environnement, au plus près des territoires
  • Notre dimension sociétale d’entreprise engagée dans un projet au service de la société et favorisant le développement intégral des hommes et femmes qui la construisent
  • Tout en assurant une performance économique indispensable à la pérennité du Groupe.

Chez CVE, nous sommes, depuis toujours, convaincus que la lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas occulter celle pour la préservation de la biodiversité et des ressources, celle contre les inégalités et la construction d’une société plus juste et plus respectueuse jusque dans les méthodes de travail.

C’est pour cette raison que nous avons fait le choix d’évaluer notre performance économique, environnementale, sociale et sociétale selon la certification B Corp et d’incarner notre ambition au travers de cinq axes : Environnement, Humain, Territoires, Innovation et Gouvernance.