Près de 4 Français sur 10 se disent prêts à changer de fournisseur ou de contrat pour une solution d’énergie verte en circuit court

Convaincus de l’intérêt économique et écologique des énergies vertes locales, près de 7 Français sur 10 (69%) se montrent prêts à mener, personnellement, au moins une action pour favoriser leur essor. Pour 68% d’entre eux, ce modèle doit être développé, mais ils sont tout aussi nombreux à ne pas savoir à qui s’adresser pour favoriser cet essor. 70% des Français estiment par ailleurs que c’est aux collectivités locales de développer des solutions privilégiant ce type d’énergie. Les hommes et les CSP+ sont à la fois ceux qui s’estiment le mieux informés sur ces énergies, et les plus prêts à agir pour permettre leur développement.

Quelle connaissance les Français ont-ils des énergies vertes, et notamment des énergies vertes en circuit court ? Comment perçoivent-ils ces énergies, et quelles actions sont-ils prêts à mener pour leur développement ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répond ce sondage Opinion Way réalisé pour CVE, producteur français indépendant d’énergies renouvelables.

Parmi les principaux enseignements de ce sondage :

Les énergies vertes locales: une connaissance limitée mais un réel intérêt

Si 68% des Français affirment avoir entendu parler d’offres d’énergies vertes locales, 44% s’avouent incapables d’expliquer précisément en quoi cette offre consiste. Parmi ces énergies, l’électricité photovoltaïque dispose d’une meilleure notoriété (85%) que le biogaz (61%). Et pour ce dernier, seulement 22% des répondants (et 31% chez les hommes) se sentent capables d’expliquer concrètement de quoi il s’agit !

Malgré cette relative imprécision, 68% des Français (et 74% des 35-49 ans) estiment que le modèle d’énergies vertes en circuit court doit être davantage développé. Et 52% estiment que les choix énergétiques qui s’offrent à eux, ne proposent pas assez de solutions locales et respectueuses de l’environnement.

Malgré ces convictions, les Français se montrent largement conscients de leur déficit d’information : 58% d’entre eux affirment que la mise en application concrète du modèle d’énergie verte en circuit court demeure un mystère à leurs yeux, et 68% ne savent absolument pas à quelles personnes ou entreprises s’adresser pour passer à l’énergie verte en circuit court.

 

Producteurs et distributeurs d’énergie, collectivités locales : des relais indispensables

Face à ce sentiment de relative impuissance, les Français estiment que c’est en premier lieu aux collectivités locales dont ils dépendent (70%) et aux entreprises dont ils consomment les biens ou services(68%) de contribuer à la transition énergétique en choisissant des solutions d’énergie verte en circuit court.

Développer ces énergies permettrait, selon eux, de soutenir le tissu économique local (83%) et d’améliorer leur impact personnel sur l’environnement / le dérèglement climatique (82%).

A ce titre, ils n’attendent pas tout des pouvoirs publics ou des entreprises dont ils sont clients : 69% d’entre eux se déclarent prêts à mener au moins une action personnelle pour le développement des énergies vertes locales. Parmi les actions envisagées, le changement de fournisseur ou de contrat d’énergie arrive en tête : 39% des sondés se déclarent prêts à changer pour favoriser l’essor des énergies vertes locales. Cette hypothèse est en particulier privilégiée par les 50-64 ans (44%). En revanche, seules 5% des personnes interrogées se déclarent prêtes à payer jusqu’à 15% plus cher leur consommation d’énergie. Les 18-24 ans se montrent plus ouverts à cette idée, puisqu’ils sont 12% à pouvoir l’envisager.

 

Les hommes et les CSP + s’estiment mieux informés et davantage prêts à agir

Les hommes déclarent globalement mieux connaître et comprendre les énergies vertes locales : 73%, par exemple, déclarent avoir entendu parler de cette offre, contre 63% des femmes. Symétriquement, ils ne sont «que» 51% (contre 64% des femmes) à considérer la mise en application concrète de ce modèle comme un mystère. Logiquement, 74% d’entre eux, contre 66% des femmes, se déclarent prêts à mener au moins une action à titre personnel pour favoriser l’essor des énergies vertes locales.

Les CSP +, de leur côté, connaissent mieux le gaz vert (66% contre 54% des CSP -) et estiment bien comprendre comment le modèle des énergies vertes fonctionne (45% contre 36%). Ce sont ces mêmes CSP + qui s’affirment le plus prêtes à se lancer personnellement dans l’autoconsommation individuelle, quitte à changer de vie : 18% pourraient l’envisager, contre 12% des CSP-.

«Ces résultats montrent l’appétence de l’ensemble de la population pour les énergies vertes produites localement et consommées en circuit court, commente Pierre de Froidefond, cofondateur de CVE avec Hervé Lucas. Ils témoignent d’une prise de conscience des vertus de ces nouveaux modèles énergétiques et d’un désir d’agir. Néanmoins, ce sondage souligne un fort déficit d’information. Cela appelle un réel besoin d’explication et de clarification : entreprises B2C et collectivités doivent, non seulement prendre des directions claires, mais aussi et surtout les expliquer avec pédagogie. Il s’agit d’une attente majeure de la part des Français, qui se montrent prêts à agir individuellement pour contribuer à l’essor de ces solutions. Mais à condition qu’ils aient le sentiment de comprendre l’offre de fourniture d’énergie qui leur est adressée».

 

CVE, qui développe notamment des offres d’énergies vertes locales co-construites avec les collectivités locales, les entreprises ou les fournisseurs, participe de cette pédagogie de proximité, auprès des habitants des territoires concernés. CVE leur propose également, à chaque fois que cela s’avère possible, des solutions de financement citoyen ou participatif. Ces modalités d’investissement permettent aux habitants de mieux s’informer, et de s’impliquer, dans des projets de production locale d’énergie verte, dont ils perçoivent les bénéfices concrets.

 

METHODOLOGIE

Le sondage «Les Français et les énergies vertes en circuit court» a été réalisé par Opinion Way pour CVE auprès d’un échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). Les interviews ont été réalisées les 10 et 11 février 2021.