Bordeaux, le 1er décembre 2021 – Jean-Frédéric Laurent, Président du Directoire du Grand Port Maritime de Bordeaux (GPMB) et Pierre de Froidefond, Co-Président et fondateur de CVE ont signé ce jour une convention, permettant la construction et l’exploitation d’une unité de méthanisation CVE Port de Bordeaux, dans le périmètre du port sur les communes de Bassens et d’Ambarès-et-Lagrave. Ce projet de territoire, développé dans le cadre de la démarche PEEPOS et dans une logique d’économie circulaire, lauréat d’un AMI lancé par le GPMB, permettra la production de biométhane qui sera directement injecté dans le réseau local de distribution de gaz.

Un projet de territoire développé dans le cadre du programme PÉÉPOS

Dans le cadre de sa stratégie PÉÉPOS (Port à Énergie et Économie POSitives), le Grand Port Maritime de Bordeaux a lancé en 2019 un Appel à Manifestation d’Intérêts (AMI) pour la valorisation de produits dits « de seconde vie » sur la zone industrialo-portuaire de Bassens. CVE, producteur indépendant d’énergies renouvelables a remporté cet AMI et compte ainsi développer une filière de valorisation de la matière organique par la méthanisation.

Intégration paysagère de l'unité de méthanisation CVE Port de Bordeaux
Le projet CVE Port de Bordeaux permettra de valoriser jusqu’à 25 000 tonnes par an de matières organiques issues du territoire, parmi lesquelles des sous-produits des industriels portuaires et des entreprises agro-alimentaires locales, des matières organiques issues des collectivités (comme par exemple des déchets de cantines scolaires) ainsi que des matières agricoles végétales produites à proximité.

Le biométhane produit par l’unité sera directement injecté dans le réseau local de gaz géré par REGAZ. L’unité produira l’équivalent de la consommation d’environ 3 500 foyers, soit l’équivalent de la population de la commune de Bassens.

Une démarche d’économie circulaire par la méthanisation

Pour Pierre de Froidefond, Co-Président et fondateur de CVE, « Au coeur de la transition énergétique, la méthanisation illustre parfaitement l’économie circulaire à la croisée de trois métiers : le traitement des matières organiques, la production d’énergies renouvelables consommées localement, et l’agronomie avec le retour à la terre du digestat. Elle engendre ainsi de nombreux bénéfices tangibles pour nos territoires et la société : comme l’optimisation des ressources naturelles, la valorisation locale des déchets, ou l’amélioration de la résilience des exploitations agricoles. Fruit d’une excellente collaboration avec le GPMB, l’unité CVE Port de Bordeaux permettra de faire émerger un projet d’écologie industrielle local. »

Le projet participera également à accompagner la transition énergétique du Grand Port Maritime de Bordeaux, en accompagnant la décarbonation de ses activités industrialo-portuaires.

Pour Jean-Frédéric Laurent, Président du Directoire du GPMB, « Le développement du projet CVE Port de Bordeaux sur notre périmètre répond parfaitement aux enjeux de transitions énergétiques et environnementales des zones industrialo-portuaires. Celles-ci concentrent de nombreuses activités émettrices de sous-produits organiques en quantités importantes, qui seront à l’avenir valorisés localement en énergie. »

Le digestat produit par le processus de méthanisation contribuera quant à lui à la fertilisation de 1 500 ha de sols agricoles dans un rayon de 50 km autour des communes de Bassens et d’Ambarès-et-Lagrave. L’utilisation de cet engrais organo-minéral permettra également une économie annuelle pour les exploitants agricoles partenaires du projet à hauteur de 125 000 euros, en venant se substituer à l’utilisation d’engrais chimiques minéraux.

Aux bénéfices environnementaux globaux du projet s’ajoutent également des bénéfices économiques pour le territoire, avec notamment la création de 10 emplois directs et indirects, non délocalisables. Plus de 600 000 euros seront également injectés dans l’économie locale une fois le projet entré exploitation (coût de maintenance, transport, épandage).

Les travaux démarreront en septembre 2022, avec une entrée en exploitation de l’unité prévue pour le début d’année 2024.