• CVE, producteur indépendant d’énergies renouvelables, et Terra Energies, Fonds d’investissement soutenant le développement des énergies renouvelables en région Nouvelle-Aquitaine, posent aujourd’hui la première pierre de l’unité de méthanisation Equibio Pays de Buch.
  • Située sur la commune de Mios, cette solution de traitement des matières organiques répondra à la nouvelle réglementation de tri et de valorisation des biodéchets. Opérationnelle en fin d’année 2024, l’unité traitera jusqu’à 19 000 tonnes de matières organiques par an et produira l’équivalent de la consommation en gaz de 2 800 foyers.
  • Il s’agira de la 1ère unité de méthanisation territoriale, c’est-à-dire valorisant notamment les biodéchets, mise en service sur le Bassin d’Arcachon.

Equibio Pays de Buch : la première filière de traitement de valorisation de biodéchets opérationnelle sur le Bassin d’Arcachon

Initiée dès 2013 par la SAS Benoit Dutertre, alors en vue d’offrir un exutoire au gisement important de fumier équin présent sur le Bassin d’Arcachon, le projet Equibio Pays de Buch a été repris en 2018 par CVE pour apporter au territoire une solution locale de valorisation des biodéchets, attendue par les élus locaux.

Installée sur un foncier de la COBAN (Communauté d’Agglomération du Bassin d’Arcachon Nord) – partenaire historique du projet – l’unité de méthanisation a nécessité cinq ans de développement. En construction depuis juin 2023, elle entrera en exploitation en fin d’année 2024.

« On peut être fiers collectivement de ce projet initié par la commune de Mios qui permet à la COBAN de poursuivre sa démarche vertueuse dans le domaine des énergies vertes. »  indique Cédric Pain, Maire de Mios et Vice-président en charge de la stratégie et planification territoriale à la COBAN. « Alimenter cette unité de méthanisation implantée sur le Nord Bassin avec nos déchets verts, le fumier de nos centres équestres ou encore nos déchets alimentaires, c’est moins dépendre des énergies carbonées produites hors de France. Et c’est faire du déchet d’hier une ressource et un atout pour demain !  ».

Dans un rayon moyen de 30 km autour de l’unité seront collectées chaque année jusqu’à 19 000 tonnes de matières organiques, dont près de la moitié (45%) sera constituée de biodéchets à déconditionner issus de la restauration et des supermarchés. Les autres matières collectées incluront du fumier équin et des matières végétales agricoles (35%) ainsi que des déchets de l’industrie-agroalimentaire (20%).

Une maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur de la gestion des biodéchets

CVE s’est structurée pour gérer de A à Z la filière de valorisation de ces biodéchets avec :

  • La collecte, assurée notamment par l’agence Ecovalim de Bordeaux (anciennement Restovalor, start-up girondine rachetée par CVE en avril 2023),
  • Le traitement et la valorisation, grâce à une unité de déconditionnement ultra-performante en construction sur le même site que l’unité de méthanisation, qui permettra de réduire les kilomètres parcourus par les déchets et d’avoir un meilleur contrôle de la qualité de la soupe de biodéchets produite et de l’engrais organique à venir,
  • La production d’un gaz renouvelable et local et de digestat, engrais organique, qui bénéficiera à 11 agriculteurs partenaires installés à proximité.

Le traitement de l’ensemble de ces déchets organiques permettra d’injecter 250 Nm3 CH4/h sur le réseau GRDF (25 GWh/an), soit l’équivalent de la consommation de 2 800 foyers ou d’environ 95 bus urbains. En exploitation, plus de 600 000 € seront versés chaque année dans l’économie locale sous formes de prestations de services (transport, maintenance…) et de taxes.

L’unité représente un investissement de près de 20 millions €, dont 2 400 000 € sont apportés par la région Nouvelle-Aquitaine, 600 000 € par l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, et 500 000 € par l’État, dans le cadre du programme « France Relance ».

« Nous sommes fiers de voir cette unité se concrétiser sur le territoire après plusieurs années de développement et de concertation. D’ici quelques mois, elle va non seulement permettre la production d’une énergie renouvelable et d’un engrais organique naturel de grande valeur agronomique utilisés localement, mais également apporter une solution de proximité pour le traitement des biodéchets, obligatoire depuis le 1er janvier 2024 », rappelle Arnaud Bossis, directeur général de CVE Biogaz.

 « La Région Nouvelle-Aquitaine ambitionne d’être exportatrice de biogaz à horizon 2050, et s’appuie pour cela sur plusieurs outils, dont son fonds d’investissement Terra Energies. Au-delà de l’apport de fonds visant à apporter un effet de levier à l’investissement public, notre rôle est de fédérer des acteurs de qualité autour de projets de territoires contribuant à améliorer le mix énergétique de notre territoire. Nous sommes donc particulièrement heureux de prendre part à ce projet construit avec et pour les collectivités, aux côtés de la société CVE », indique Mathieu Davril, directeur de Terra Energies.

En 2030, une dizaine d’unités de méthanisation CVE seront en exploitation en Nouvelle-Aquitaine

La loi imposant de trier à la source et de valoriser tous les biodéchets est une obligation à vocation environnementale à laquelle les unités de méthanisation répondent, en témoigne leur fort développement en France. Aujourd’hui, près de 1 500 sont en activité dans l’hexagone.

CVE est le seul acteur indépendant maitrisant l’ensemble de la chaîne de valeur, de la phase amont – collecte, déconditionnement, traitement, négoce des matières organiques – à la production de biométhane et à la phase aval avec le retour au sol – épandage du digestat, suivi agronomique et amendement des sols.

En 2030, une dizaine d’unités de méthanisation CVE seront en exploitation en Nouvelle-Aquitaine, participant ainsi à 4,2% des objectifs de biométhane de la région. Des projets à taille moyenne, dans une logique d’économie circulaire et de proximité, au service des entreprises, des collectivités et des agriculteurs du territoire d’implantation de l’unité.

CVE Biogaz en France

  • 7 unités en service, produisant 135 GWh en année pleine
  • 4 sites en construction représentant 115 GWh complémentaires
  • Une trentaine de projets d’unités de méthanisation en développement
  • 81 salariés
  • 500kt/an de déchets organiques valorisés
  • Plus de 1 000 clients producteurs de déchets organiques
  • 375 agriculteurs partenaires pour 55 000 ha de surface d’épandage