Sécuriser ses approvisionnements en électricité, absorber les variations de prix du marché de l’énergie, s’inscrire dans une démarche RSE et de transition énergétique… Par bien des aspects, l’énergie solaire présente des avantages certains pour les entreprises.  

Comment aborder un projet solaire pour qu’il corresponde bien à vos objectifs ? Une installation solaire est-elle adaptée à votre entreprise et vos spécificités ?  

Voici 9 questions à vous poser pour faire les bons choix et bien dimensionner votre projet. 

  1. Est-ce qu’une installation solaire est la bonne solution pour mon entreprise ?
  2. Dispose-t-on de suffisamment d’espace pour installer du solaire ?
  3. Faut-il acheter l’installation directement ou alors passer par un tiers ?
  4. Comment définir la taille de l’installation ?
  5. Faut-il choisir un gros acteur de l’énergie ou un installateur local ?
  6. Combien de temps faut-il compter pour le retour sur investissement ?
  7. Faut-il prévoir d’ajouter une batterie pour stocker l’énergie ?
  8. Est-ce que je vais payer plus cher mon assurance ?
  9. Que se passe-t-il dans la durée de vie de l’installation ?

1. Est-ce qu’une installation solaire est la bonne solution pour mon entreprise ?

Une installation photovoltaïque est un projet structurant qui nécessite un investissement à la fois de temps et de budget. Définissez donc bien l’objectif recherché : réduire votre facture, améliorer l’image de votre entreprise, améliorer son empreinte carbone ?

Si votre seul objectif est de réduire rapidement votre facture, il est probable que commencer par des actions de sobriété ou d’efficacité énergétique est la meilleure solution. En revanche cela aura probablement très peu d’impact sur la visibilité de vos actions et sur votre image.

Si c’est un premier pas dans vos objectifs RSE lié à votre consommation d’énergie, vous pouvez rapidement passer par un fournisseur d’énergie verte (l’ADEME les recense ici). C’est bon pour votre communication, mais cela ne changera pas grand-chose à votre bilan carbone.

Si vous cherchez à la fois à réduire vos factures d’électricité, votre empreinte carbone et améliorer votre image, et ceci dans une vision de long terme, alors déployer une installation solaire peut être pertinent pour vous.

2. Dispose-t-on de suffisamment d’espace pour installer du solaire ?

Soyons francs, quelle que soit la taille de votre installation, elle ne pourra qu’en de très rares cas contribuer à plus de 30% à votre consommation globale d’électricité. Une petite surface de toiture ne suffira donc pas à produire de quoi révolutionner vos indicateurs.

Pour vous donner un ordre d’idée, si vous avez une surface équivalente à un parking de 100 places, vous pourrez y installer 200 à 250 kWc d’ombrière solaire et produire jusqu’à 350 000 kWh par an (ainsi que de l’ombre pour les véhicules de vos collaborateurs).

Il faudra bien sûr tenir compte de l’exposition pour faire une étude précise. De même que pour une toiture, dont la pente et l’orientation seront déterminants. Attention, beaucoup d’entrepôts construits récemment ont une toiture très légère et il y est plus difficile d’y ajouter des panneaux solaires.

Pour estimer la puissance solaire, le site photovoltaique.info peut vous donner un premier ordre de grandeur. Mais seul un ingénieur solaire pourra estimer avec précision de potentiel de votre foncier.

3. Comment définir la taille de l’installation ?

La taille de votre installation photovoltaïque va dépendre de votre surface disponible bien sûr, mais pas seulement. Il s’agit également de prendre en compte l’orientation possible des panneaux solaires, du taux d’ensoleillement dans votre région, de votre consommation d’électricité et de la possibilité de revendre le surplus éventuel d’énergie produite.

Pour évaluer votre consommation, il est important de prendre en compte la photo actuelle de la situation de votre entreprise, ainsi que son évolution. Prévoyez-vous une extension de votre activité ? L’installation de bornes de recharge pour les véhicules électriques de vos collaborateurs ?

Concernant la revente d’énergie, vous dépendrez du tarif de rachat fixé par la Commission de Régulation de l’Energie. En effet, c’est elle qui décide du niveau de rémunération du surplus de l’électricité injectée sur le réseau, en fonction de la taille de l’installation (moins ou plus de 500 kWc).

Soyez pragmatique : commencez par regarder « le talon » de votre consommation, c’est-à-dire votre niveau de consommation minimale. Demandez sur cette base au prestataire de vous faire une proposition de capacité de votre future installation électrique. Puis travaillez sur les différents scénarios d’évolution de votre activité.

4. Faut-il acheter l’installation directement ou alors passer par un tiers ?

Il y a deux façons de financer votre installation solaire :

  • soit vous achetez l’intégralité de l’installation (panneaux solaires et frais d’installation),
  • soit vous contractualisez avec un tiers qui financera lui-même l’installation en échange d’une redevance.

Chaque approche a ses avantages et ses inconvénients.

Première option : l’acquisition du système de production photovoltaïque

Il faut compter plusieurs centaines de milliers d’euros, en fonction de la taille de l’installation. Un investissement important dont le financement est souvent facile fait sur fonds propres. C’est souvent l’option privilégiée aujourd’hui.

Cela étant il vous faut ensuite gérer l’exploitation de la centrale, son assurance, la maintenance, supporter les aléas des conditions météo etc.

Deuxième option : s’appuyer sur un tiers investisseur :

De plus en plus d’opérateurs privés proposent des offres qui permettent de libérer l’entreprise de l’investissement initial. Cela se fait en contrepartie d’un loyer garanti sur le niveau de production de la centrale, notamment en cas d’autoconsommation, c’est à dire lorsque vous consommez votre propre électricité.

Chez CVE, nous prenons en charge l’ensemble de la chaîne de valeur : étude de faisabilité, démarches administratives, financement, installation des panneaux photovoltaïques, exploitation et maintenance de votre centrale solaire. C’est la solution la plus facile et la plus sécurisante à mettre en œuvre.

Comment arbitrer entre ces deux options ? Il faut demander aux différents prestataires interrogés d’effectuer des simulations de coût et de bénéfices sur le long terme, c’est-à-dire sur tout le cycle de vie de l’installation.

5. Faut-il choisir un gros acteur de l’énergie ou un installateur local ?

De plus en plus d’acteurs, de toutes tailles, proposent de réaliser des installations solaires pour les entreprises. Parmi les prestataires, on retrouve EDF, le fournisseur historique, ainsi que des contractants qui agissent localement et avec des modèles économiques alternatifs, tel que Massilia Sun System à Marseille, par exemple.

Les énergéticiens – EDF, TotalEnergies, Engie – ont une plus grande capacité de financement et ont accès à un large choix de technologies. Contractualiser avec eux peut avoir un aspect rassurant, car ce sont des groupes stables dans le temps et qui existeront vraisemblablement sur la durée de l’installation.

Néanmoins, pour absorber des coûts de structure élevés, ils peuvent favoriser des approches standardisées ou les plus gros projets, qui sont les plus rentables pour eux, ce qui rend leurs offres plus difficiles d’accès pour les PME.

D’autres acteurs locaux vont mettre en avant leur proximité. Si dans pour l’atteinte de vos objectifs RSE vous favorisez l’économie circulaire, ce sont souvent de meilleurs choix. Ils n’ont pas les mêmes ressources que les ténors du marché mais pas non plus les mêmes contraintes, et ils chercheront plus probablement à répondre exactement aux besoins de leurs clients, quitte à y passer plus de temps.

Dans tous les cas, il est recommandé de passer par une consultation de plusieurs acteurs, de taille différente, et d’en profiter pour leur poser toutes vos questions.

6. Combien de temps faut-il compter pour le retour sur investissement ?

Quelle que soit le mode de financement retenu et le potentiel de votre installation, vous devez garder en tête qu’installer des panneaux solaires signifie mobiliser de l’argent sur plusieurs années. C’est donc un projet de long terme dont vous ne trouverez pas le retour sur investissement rapidement, du moins en termes financiers.

Une installation solaire a une durée de vie d’au moins 30 ans. Aujourd’hui, il faut compter environ 10 à 15 ans pour rentabiliser votre installation grâce aux économies d’énergie sur votre facture. Cependant, avec la baisse des coûts des équipements et la hausse des prix de l’énergie (et donc aussi de l’électricité), ce délai devrait beaucoup se raccourcir dans les prochaines années.

Par ailleurs, si votre entreprise a mis en place des indicateurs extra-financiers, et notamment le suivi de vos émissions de gaz à effet de serre, c’est un projet qui peut vous aider à atteindre vos objectifs.

7. Faut-il prévoir d’ajouter une batterie pour stocker l’énergie ?

Le fait de produire sa propre électricité est un atout majeur dans l’autonomie énergétique. Mais en cas de panne générale de courant, au niveau par exemple du quartier, l’installation solaire arrête de fonctionner (tout comme le reste du réseau).

Afin de sécuriser la continuité de leur alimentation électrique, certaines entreprises installent donc des groupes électrogènes, fonctionnant notamment au diesel (les hôpitaux, par exemple). Problème : cela signifie qu’il faut gérer une seconde installation et en subir des coûts supplémentaires. Sans parler de la dégradation du bilan carbone.

Une option plus « propre » est d’ajouter une batterie, qui se charge à partir des panneaux photovoltaïques installés. C’est aujourd’hui une option encore onéreuse, mais si la résilience est une contrainte importante, cela doit être considéré.

Attention, l’empreinte écologique des batteries n’est pas neutre. Qu’il s’agisse de la préservation des ressources ou de leur recyclabilité, elles sont loin d’être parfaites. Mais elles représentent tout de même une empreinte carbone et une pollution très inférieure à l’utilisation d’énergies fossiles telles que le diesel ou le fioul.

8. Est-ce que je vais payer plus cher mon assurance ?

Une installation solaire est exposée à plusieurs risques, surtout dus aux évènements climatiques (tempêtes et autres) et incendies. Le professionnel qui gère votre projet doit mettre en place plusieurs mesures pour limiter ces risques.

Il convient notamment d’installer des onduleurs à l’extérieur sous abri permettant d’isoler les dommages potentiellement causés au tableau général basse tension (TGBT), l’utilisation de thermographie pour capter les variations de température, la pose de vidéosurveillance…

Il faut prévoir une assurance pour la phase de construction, qui couvre les panneaux et les dommages qui résulteraient d’un sinistre, puis une autre pour la phase d’exploitation. Si vous exploitez vous-même l’installation, il vous faudra donc souscrire effectivement à une police supplémentaire.

Lorsque vous faites appel à un tiers investisseur, ces aspects sont pris en charge par le professionnel.

9. Que se passe-t-il dans la durée de vie de l’installation  ?

Nous l’avons vu plus haut, une installation solaire a une durée de vie d’au moins 30 ans. Pendant son exploitation et avant cette échéance, il y a toutefois une part inévitable d’usure dans les équipements, notamment des onduleurs.

Faites donc bien attention à l’étendue de la garantie : sa durée, les situations prises en charge, les exclusions… Prenez soin de vérifier qu’il existe une garantie d’au moins 25 ans sur les équipements, pour vous assurer de leur qualité.

Vous avez à présent toutes les informations pour envisager votre projet d’installation solaire en entreprise. Que ce soit sous l’angle économique ou écologique, vous avez tout à y gagner, surtout dans un contexte énergétique de plus en plus tendu.

Si vous souhaitez étudier plus précisément la faisabilité pour votre activité et votre potentiel, prenez RDV avec nos experts !

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