Dans les entreprises fortement consommatrices d’électricité, les stratégies d’achat sont régulièrement questionnées au regard de la fluctuation importante des prix.

Vous êtes convaincus de l’intérêt de l’autoconsommation solaire pour maitriser votre facture et passer à l’énergie renouvelable et locale. Les inquiétudes sur l’envolée des prix et la sécurité d’approvisionnement viennent renforcer l’urgence de passer à l’action.

Mais l’autoconsommation est encore mal connue des non spécialistes. Il s’agit donc d’anticiper les interrogations et de convaincre votre direction que l’autoconsommation solaire est la bonne solution pour votre entreprise. Pour vous aider dans cette démarche, nous avons analysé les principales croyances et craintes et préparé les réponses appropriées.

Idée reçue n°1 : le retour sur investissement

« Le retour sur investissement du solaire est trop faible, ça ne m’intéresse pas d’investir »

L’autoconsommation solaire permet de consommer l’électricité directement produite par une installation photovoltaïque, qui peut être sur un toit, sur un parking ou sur un terrain au sol.

Dans la plupart des grandes installations en autoconsommation sur sites industriels (plusieurs centaines de GWh de consommation annuelle), on observe que la production électrique générée par l’énergie solaire représente entre 10% et 30% des besoins annuels de la consommation électrique totale du site, ce qui permet de réduire d’autant le coût de la facture d’électricité total.

Et l’investissement ? Il faut compter 1 000 € par kW installé en moyenne pour une installation sur bâtiment et les couts d’exploitation sont autour de 25 € par kWc par an. Sachant que l’installation peut durer au moins 30 ans, le coût de production électrique en France pour une grande toiture solaire est autour de 0,06 à 0,08 € par kWh, inférieur au prix de facture moyen chez de nombreux industriels (hors électro-intensifs).

Par ailleurs le gouvernement et les régions soutiennent financièrement le développement de l’autoconsommation solaire et encouragent les initiatives de transition énergétique, par de nombreux moyens. Le site public PhotoVoltaique.info tient à jour les mécanismes de subvention ici. N’hésitez pas à consulter également le site de votre région car elle finance souvent des aides pour les études et frais d’installation.

Pour bénéficier des gains d’économie dès la première année d’exploitation, vous pouvez aussi optez pour une solution en tiers investissement : le producteur d’énergie finance, construit et exploite la centrale photovoltaïque sur votre site, et vous revend l’électricité produite par l’installation à un prix fixe, dans le cadre d’un contrat de prestation énergétique.

Mieux connaitre la solution RespeeR, l’autoconsommation en tiers investissement

Idée reçue n°2 : le bilan carbone du solaire

« Le solaire n’est pas intéressant d’un point de vue carbone en France car on a déjà du nucléaire »

Non, le solaire PV n’a pas un mauvais bilan carbone ! Les énergies décarbonées (renouvelables et nucléaire) génèrent des émissions de 10 à 40 gCO2eq/kWh (moins de 30 gCO2eq/kWh pour le PV), c’est 10 fois moins que les énergies fossiles, gaz ou charbon (500 à 1 000 gCO2eq/kWh) et deux fois moins que le bilan carbone du mix français (environ 55 gCO2eq/kWh).

Le nucléaire représente une grande majorité du mix électrique français, mais sa part va diminuer du fait de la durée de vie des installations existantes et du fait que les nouvelles centrales ne seront pas opérationnelles avant 2035.

Sans énergie renouvelable, notre consommation dépend donc aujourd’hui de la production électrique à partir de gaz et de charbon, qui émettent 10 fois plus. L’énergie solaire permet donc bien de remplacer l’usage des énergies fossiles.

 

Pour aller plus loin sur le calcul de l’empreinte carbone du solaire 

Idée reçue n°3 : la fabrication des panneaux solaires

« L’impact environnemental des panneaux solaire est désastreux »

Non, le panneau solaire n’a pas un mauvais bilan environnemental ! On a vu qu’il avait un bilan en matière d’émission de CO2 comparable avec le nucléaire et l’hydroélectricité. Et sur les autres aspects de son cycle de vie, il a également des avantages :

  • Le panneau solaire est recyclable: 95% de la masse d’un module peut être valorisé, comme c’est dans le cas dans l’usine de traitement de Rousset en France.
  • Les panneaux solaires ne contiennent pas de terres rares dont l’approvisionnement est aujourd’hui à risque. Seuls quelques métaux dont les ressources sont limitées : argent, iridium.
  • Le solaire ne participe pas à l’artificialisation des sols: RTE France dans son étude sur les futurs énergétiques a estimé que les surfaces couvertes en panneaux solaires occuperaient entre 0,1% et 0,3% du territoire selon les scénarios de neutralité carbone.

Enfin, sur la provenance des panneaux dont la grande majorité arrive de Chine, de nombreuses initiatives émergent pour relocaliser la chaîne de valeur en Europe et en France, un enjeu de mieux en mieux pris en compte par les politiques publiques.

Idée reçue n°4 : la place occupée par l’installation de panneaux solaires

« On ne peut pas installer du solaire sur notre site, ça prend trop de place et on ne peut pas mobiliser »

Le grand avantage du photovoltaïque est son côté diffus et le fait qu’il peut être installé dans de nombreuses configurations. Tout le savoir-faire du professionnel est d’adapter le choix d’implantation solaire en fonction des contraintes de votre site et de votre consommation.

L’installation peut tout à fait se faire sans interrompre l’activité sur votre site : par exemple pour installer des ombrières photovoltaïques sur un parking, on peut séquencer l’installation par rangée et maintenir l’accès de vos collaborateurs et visiteurs au parking pendant toute la durée de l’installation.

Par ailleurs, des solutions d’installation agiles existent. On peut installer des centrales solaires au sol avec des systèmes lestés, qui peuvent facilement se démonter si jamais vous souhaitiez changer l’implantation de votre site. Des contrats adaptés sur des centrales de plus petite taille, avec des durées de 5 à 10 ans peuvent être mis en place.

Voici en substance les principaux sujets que nos experts abordent avec nos clients industriels. Bien sûr chaque installation est spécifique, et pour répondre aux enjeux particuliers de chaque site il est indispensable d’avoir une approche globale.

C’est ce que nous nous efforçons de proposer chez CVE, avec l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur, pour simplifier les démarches et rendre votre projet optimal et bénéfique pour tous. Pour en savoir plus, nous vous invitons à prendre contact avec nos experts en autoconsommation.

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