La question du traitement et de la valorisation des déchets organiquesles biodéchets – est un sujet particulièrement sensible pour les industries agroalimentaires et les collectivités des territoiresEn effet, la loi de transition énergétique impose un tri à la source des biodéchets en vue de leur valorisation, et la fiscalité va venir appuyer cette obligation : une hausse significative de la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) interviendra à partir de 2021 avec une obligation pour tous applicables dès 2024 pour ceux qui ne valorisent toujours pas leurs flux. 

La gestion des déchets organiques dans l'agriculture est un enjeu majeur.

Crédit photo : Stijn te Strake

La gestion des biodéchets, enjeu réglementaire et économique 

D’une manière générale, la performance environnementale et la maîtrise du poste énergétique sont des sujets qui ont le vent en poupe dans le secteur. Une belle part leur est d’ailleurs faite au salon professionnel ALINA qui se tiendra du 24 au 26 septembre à Bordeaux. Ce salon, qui réunit les professionnels de l’industrie agroalimentaire, organise plusieurs conférences sur ces sujets, répondant ainsi au besoin de trouver des solutions pertinentes à la transformation des biodéchets des acteurs du secteur. 

En ce qui concerne les déchets organiques en particulier, il existe plusieurs filières de valorisation des biodéchets, dont les plus connues sont l’alimentation animale, le compostage et la méthanisationSi l’alimentation animale et le compostage peuvent sembler plus simple à mettre en place – avec, pour le premier, une rentabilité relative en dents de scie selon les acteurs et les territoires – la méthanisation présente un avantage considérable du point de vue de la valorisation. En effet, le biométhane issu du traitement et de la valorisation des déchets organiques peut être soit utilisé pour les besoins énergétiques des industries et des collectivités du territoire, soit utilisé en carburant pour le transport des personnes ou des marchandises. L’enjeu économique ne se limite donc pas à la pression fiscale à venir, mais concerne également la performance économique à travers la consommation d’énergie décarbonnée. 

Par ailleurs, la production de biométhane génère un résidu, appelé digestat. Ce digestat a pour vocation de retourner au sol, sous la forme d’un amendement organique très performant. RegeneR, est une offre de service agronomique développée par CVE, spécifiquement destinée aux agriculteurs et coopératives, qui prend en charge l’étude, l’épandage et le suivi des solsUne démarche qui s’inscrit dans la volonté de favoriser l’économie circulaire du territoire, puisque le service s’effectue à proximité immédiate de de nos centres de production d’engrais organiques. 

Part des biodéchets valorisés par CVE en 2024

Quelques exemples concrets de valorisation énergétique des biodéchets par CVE France 

A Nouzilly, en Indre-et-Loire, CVE a construit sa première unité de méthanisation en partenariat avec l’INRAsur leur centre de recherche. Unité semi-industrielle, semi-agricole, l’usine traite 12 000 tonnes de déchets par an. Des déchets composés de rebus de la ferme expérimentale, mais aussi des effluents d’élevageproduits agricoles et des déchets des collectivités et de l’agro-industrie du territoire. L’énergie ainsi produite représente la quasi-totalité de la consommation de cette commune de 1250 habitants. 

Dans le Sud-Ouest, c’est à Saint-Antoine-de-Breuil, en Dordogne, que va naître au deuxième semestre 2019 une unité de traitement des déchets en provenance des industries agroalimentaire du territoire. A ces déchets s’ajouteront ceux d’une industrie de papèterie, car les rebus fibreux aussi peuvent produire de l’énergie ! Au total, 15 000 tonnes par an seront traitées. L’énergie produite sera réinjectée dans le réseau. Particularité de ce projet : CVE assurera également une partie de la collecte des déchets, ce qui sera une première pour notre groupe. 

Bordeaux, un projet de développement d’une unité de méthanisation, soutenu par la Métropole et en lien , a pour objet de traiter un ensemble de flux issus du tissu économique local, à 40km à la ronde. 

Au global, ce sont 6 projets qui sont en cours dans le Sud-Ouest, et une trentaine en France, pour atteindre en 202un objectif de 800 000 tonnes de matière traitée d’ici 2024, soit 25% des déchets organiques produits par les industries agroalimentaires en France. 

Représenté par notre Responsable Biomasse Nicolas Seel AmiciCVE France sera présent durant les trois jours du salon ALINA pour présenter les solutions que nous proposons en matière de traitement et valorisation des biodéchets en méthanisation, pour l’industrie en particulier. Nous serons ravis de vous recevoir à notre stand pour étudier les possibilités.